Lors du tsunami de fin 2004, l’impact sur les enfants d’Aceh, l’une des régions d’Indonésie les plus pauvres, a été immédiat. L’UNICEF estimait que plus de quinze mille enfants étaient séparés de leurs familles, et dans la grande majorité, ont été spontanément pris en charge par des voisins, des amis ou la famille élargie, du jour au lendemain.
Le Gouvernement indonésien a réagi sans attendre, prenant un certain nombre de décisions afin de prévenir de nouvelles séparations des enfants et des familles, y compris en mettant en place un moratoire sur l’adoption, des restrictions en matière de voyage et en déployant des forces de police aux points de sortie tels que les aéroports et les ports maritimes pour prévenir l’enlèvement d’enfant. Dans le cadre des mesures d’urgence, le Gouvernement ainsi que le personnel de la protection civile se sont mobilisés pour entreprendre des recherches familiales et des réunifications, de sorte que 2 853 enfants ont pu être enregistrés, et 80% d’entre eux ont pu être placés dans un cadre familial. Les agences humanitaires ont également travaillé avec le Gouvernement afin de développer un système structuré de surveillance et de soutien aux familles ainsi que pour plaider contre l’institutionnalisation des enfants. Selon une évaluation récente, ces mesures d’urgence se sont maintenant transformées en véritables services de protection de l’enfance à Aceh, avec un appui des agences internationales permettant d’ « ouvrir la voie vers de nouvelles politiques et pratiques en matière de prise en charge et de placement des enfants, y compris un changement de la politique gouvernementale qui s’est traduit par un abandon du seul soutien aux orphelinats comme option de prise en charge, en faveur d’un appui substantiel des familles vulnérables afin de prévenir les séparations entre familles et enfants ».
Pour plus d’information, veuillez consulter: Misguided Kindness: Making the right decisions for children in emergencies (en anglais)