Une recherche de 2003 signalait, qu’en moyenne, 110 nouveau-nés étaient abandonnés à Khartoum chaque mois. Ceci était dû à la stigmatisation sociale liée aux enfants nés hors mariage. Il fut reconnu que les arrangements de protection en « institution » actuels n’étaient pas dans l’intérêt supérieur de l’enfant et qu’il existait un potentiel pour développer des modalités familiales de protection de remplacement.
Dans ce contexte, l’UNICEF a entrepris, avec le Gouvernement et les ONG partenaires, l’examen d’une alternative possible au placement en « institution ». Outre la stabilisation des conditions de la prise en charge en « institution », les objectifs principaux du programme comprenaient la conception de modalités familiales acceptables de protection de remplacement, et des changements dans les attitudes, procédures et lois relatives à l’abandon de jeunes enfants.
Ainsi, le programme est un bon exemple de maîtrise des obstacles au développement d’une prise en charge familiale à travers son succès dans l’engagement des leaders islamiques et l’obtention de leur soutien par l’intermédiaire de l’émission d’une fatwa, une action qui a contribué au changement des perceptions sociales envers les enfants abandonnés.
Le programme est opérationnel depuis 2003, financé au début par l’UNICEF et les ONG partenaires, mais désormais essentiellement par le Ministère de l’Etat des Affaires Sociales. Les premiers résultats ont été positifs pour ce qui est de la désinstitutionnalisation d’enfants vulnérables, avec un total de 500 placements familiaux d’urgence et 2 000 placements permanents en famille entrepris entre 2003 et 2007. La Loi concernant l’enfant de 2010 met l’accent sur la famille comme source primaire de prise en charge des enfants abandonnés, et assure également l’accès à l’éducation et aux soins de santé des enfants abandonnés.
Pour plus d’information, veuillez consulter : (en anglais) ‘UNICEF Sudan Technical Briefing Paper 1’: Alternative Family Care